Ceux qui utilisent Facebook savent que parmi les informations que l'on peut remplir, il y a celle sur le "relationship status", cette information concerne notre disponibilité sentimentale. Pour cela, vous avez le choix entre "marié", "célibataire", "en couple", "c'est compliqué", etc. Je me demande pourquoi il n'y a pas sur FB un relationship status "in love". Il n'y a que des étiquettes. Il n'y a que des "choix de réponse" qui marquent ou non un engagement alors que le plus grand des engagements, en réalité, c'est le fait d'être amoureux.
Quand on a aimé intensément quelqu'un, peut-on réellement cesser de l'aimer quand-bien-même serait-on en relation avec une autre personne, voire marié avec une autre personne que celle que l'on a aimé? Et lorsque l'on aime follement et profondément quelqu'un peut-on s'estimer libre dans sa tête, dans son cœur, pour fréquenter quelqu'un d'autre? Ne peut-on que survivre, ou faire semblant de vivre normalement en attendant que le temps passe, que l'on oublie un peu, ou que l'on s'habitue. Implorer sa raison de prendre le dessus, par désillusion, par douleur, par dépit, par courage ou par masochisme. Regarder une autre personne dans les yeux, lui sourire en retenant sa respiration comme lorsqu'on s'apprête à éprouver une grande douleur, la douleur de savoir que derrière ce regard-là ce sont d'autres yeux que l'on cherche, d'autres sourires, une autre voix, d'autres souvenirs. Puiser dans le souvenir de cet amour intense la tendresse que l'on s'apprête à donner à une personne autre, qui, peut-être nous regarde-t-elle aussi en nous noyant de la tendresse qu'elle trouve dans le souvenir d'un grand amour qu'elle a perdu.
On avait demandé à la chanteuse libanaise Julia Boutros pourquoi elle était passée du registre de la chanson engagée à celui de la chanson d'amour et elle avait répondu "car j'ai découvert que le plus grand des engagements est l'amour."
Aimer, et avoir aimé, c'est au fond la même chose. Avoir aimé c'est le seul participe passé à valeur de passé, de présent et de futur.
Il y a peut-être une vie après la mort mais il n'y a pas de vie après l'amour.
Aimer.
Le reste est littérature.
Quand on a aimé intensément quelqu'un, peut-on réellement cesser de l'aimer quand-bien-même serait-on en relation avec une autre personne, voire marié avec une autre personne que celle que l'on a aimé? Et lorsque l'on aime follement et profondément quelqu'un peut-on s'estimer libre dans sa tête, dans son cœur, pour fréquenter quelqu'un d'autre? Ne peut-on que survivre, ou faire semblant de vivre normalement en attendant que le temps passe, que l'on oublie un peu, ou que l'on s'habitue. Implorer sa raison de prendre le dessus, par désillusion, par douleur, par dépit, par courage ou par masochisme. Regarder une autre personne dans les yeux, lui sourire en retenant sa respiration comme lorsqu'on s'apprête à éprouver une grande douleur, la douleur de savoir que derrière ce regard-là ce sont d'autres yeux que l'on cherche, d'autres sourires, une autre voix, d'autres souvenirs. Puiser dans le souvenir de cet amour intense la tendresse que l'on s'apprête à donner à une personne autre, qui, peut-être nous regarde-t-elle aussi en nous noyant de la tendresse qu'elle trouve dans le souvenir d'un grand amour qu'elle a perdu.
On avait demandé à la chanteuse libanaise Julia Boutros pourquoi elle était passée du registre de la chanson engagée à celui de la chanson d'amour et elle avait répondu "car j'ai découvert que le plus grand des engagements est l'amour."
Aimer, et avoir aimé, c'est au fond la même chose. Avoir aimé c'est le seul participe passé à valeur de passé, de présent et de futur.
Il y a peut-être une vie après la mort mais il n'y a pas de vie après l'amour.
Aimer.
Le reste est littérature.