mardi 8 février 2011

Tristesses engagées, dégagées.

Le nouveau Ministre du Tourisme, Monsieur Slim Chaker, vient d'exprimer, avec une sincérité déroutante, sa tristesse quant à l'attitude malveillante, agressive et du reste, humiliante de ceux qui ont profité de son ouverture d'esprit pour lui montrer la fermeture des leurs. (http://www.facebook.com/video/video.php?v=455545743238#!/note.php?note_id=185139534859870&id=100002002154987)

Je suis profondément navrée pour Monsieur Chaker.
Et il n'est pas le seul à être triste.

Nous sommes nombreux à être très inquiets de voir l'anarchie qui règne, la facilité avec laquelle on insulte les gens, avec laquelle on diffame, on rabaisse et la rapidité avec laquelle des actes si méprisables sont "partagés" via les réseaux sociaux par toutes ces personnes instruites ou non, bien intentionnées ou non qui ne réfléchissent pas, qui suivent le mouvement, un mouvement irrationnel et dont la passion n'excuse pas les dégâts, l'horreur, la tristesse dans laquelle elle plonge les gens, pas seulement ceux qui sont visés, à tort, mais tous ceux qui ont envie de croire en une Tunisie exemplaire.
Des gens de l'expérience et du talent de Monsieur Chaker ou d'Elyès Jouini font honneur à la Tunisie.

Les hordes qui dans un accès d'hystérie collective ne cessent de hurler "moi moi moi" n'ont, pour moi, aucune excuse, aucun prétexte, ni le besoin, ni la frustration, ni la faim de cette maudite liberté d'expression que l'on a fini par assimiler à la liberté d'insulte ne justifient que l'on s'en prenne à ceux qui essaient de construire, non pas une entreprise, ni une société mais un pays tout entier mis à mal par ses pilleurs, les anciens et les nouveaux.
Quel courage et quel acharnement faut-il avoir pour continuer à avoir envie de rester en Tunisie et aider à la reconstruire.

Certaines s'engagent, d'autres enragent.
Et que veulent-ils?
Dégage?
Des gages que la Tunisie est entre de bonnes mains sont les CV de ceux qui veulent la servir.
A défaut de leur accorder notre confiance, accordons-leur au moins le bénéfice du doute et une chance de nous montrer leur savoir-faire.
Et à ceux qui ne savent ni attendre, ni espérer, ni observer; ni travailler; ayez l'obligeance au moins, de faire preuve d'un minimum de respect.

Le respect, c'est ce que l'ancien système n'a jamais su vous accorder.

Montrez que vous le méritez.

Certains ont commencé à travailler.

Et le reste est littérature.

2 commentaires:

  1. D'accord avec vous. Mais reconnaissez quand meme que le gouvernement manque de communication. Ils ne savent pas communiquer, d'ou une frustration de pans entiers de la société.

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  2. Je suis tout à fait d'accord avec vous, il y a un problème flagrant de communication. D'un coté, nous avons un trop plein de Ministres qui viennent sur des plateaux style Talw Show alors que nous ne savon pas ce que c'est qu'un Talk show et que nous n'avons pas journalistes formés à en faire et d'une autre coté, une absence quasi totale d'information fiable.
    Communiquer, c'est un métier et nous n'avons pas ce genre d'artisans.

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