mardi 29 juin 2010

Voluptés du mensonge

Le mensonge.
Mon ennemi juré, ce que je déteste le plus, l'horreur, la bassesse.
Il n'y a rien au monde que je déteste autant que le mensonge, c'est l'antichambre de la trahison, c'est une humiliation sournoise de l'autre, le mensonge est ce par quoi toute la bassesse du monde commence, c'est le fondement même du mal que l'on peut faire à l'autre.

Je ne prétends pas n'avoir jamais menti, je n'en suis pas fière, il y a derrière ces mensonges, aussi petits fussent-ils ma propre bassesse, ma lâcheté, je me console en me disant que j'ai très peu menti, que je n'ai jamais trahi, ces mensonges me font mal tout de même et si je devais croire en l'existence d'une quelconque balance au sein de laquelle s'entasseraient nos actions, je pense que ces mensonges sont ce qui la fera chavirer, aussi petits soient-ils, aussi insignifiants, je ne suis pas moi-même quand je mens, avant même de trahir l'autre, je me trahis moi.

Mais je découvre avec l'âge et avec effarement que non seulement tout le monde ment mais qu'en plus tout le monde est fier de mentir. De cette lâcheté qu'on appelle mensonge, ils tirent de la grandeur, une forme de supériorité, un bien-être même.
C'est leur façon d'être, un mode de vie.
Leur volupté, leur érotisme, leur sex appeal.

Se rendent-ils seulement compte de la blessure causée à l'autre quand il découvre avoir été abusé? Peut-être en éprouvent-ils du plaisir?

Voluptueux mensonge, une douleur dans le plaisir.

Et le reste est littérature.

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