dimanche 8 juillet 2012

Amours enchainées, amours déchainées.

Sur le Pont des Arts, à Paris, des couples, par milliers, ont "immortalisé" leur amour par un cadenas. Les plus investis ont même fait graver leurs prénoms sur des cadenas comme ici, sur l'ABUS(voir photo ci-dessous). Certains cadenas se tournent vers l'horizon, comme un espoir, une attente de libération. D'autres regardent le Pont où en face d'autres cadenas les regardent.
Entre les rives les cadenas se regardent, amours éternelles, amours illusoires, amours brisées. Comme dans nos mausolées les jeunes filles viennent écrire avec du sang de poulet leur prénom sur les murs; l'amour symbole, l'amour superstition. Les cultures changent mais les gestes restent, on s'accroche à l'idée du sentiment comme on accroche un cadenas sur un pont de touristes.
Au-delà de l'idée, le sentiment en soi, authentique, hors tourisme et sans le Paris romantique, le sentiment s'apprend dans la douleur du quotidien et les épreuves de la vie.
L'amour n'est pas un souvenir pendu à la croisée des chemins, il navigue à travers vents et marées et passe sous des ponts comme celui-ci regarder en souriant les amours naïves d'un couple cadenassé. 

A toi, à la soif de liberté.

Et le reste est littérature...